« On
a tendance à dire que le travail, c'est la santé. Le travail, c'est la vie,
c'est se réveiller au moment où la radio s'enclenche, c'est une forme de
dépaysement, c'est une autre vie, qui n'est pas celle de la maison, ni celle de
la famille. Le travail, c'est respirer, pour construire à la chaîne ou créer
des possibilités. Mon travail, à Pole emploi, c'est apaiser. Apaiser les peaux
déchirées, les cœurs, tout ce bordel. »
Ce livre, je l’ai avalé d’un trait.
Il commence et se termine
sur la même image : ce grand manteau avec des grandes
poches, des grandes poches qui malheureusement vont dissimuler les objets qui
vont permettre à Djamal de commettre cet acte effroyable.
Les auteurs, très touchés par ce fait
divers, vont devoir tout imaginer.
Restituer la vie de Djamal - de son départ d'Algérie à sa mort – avec le
témoignage de ceux qui l'ont connu.
Ces dernières années, nous avons tous à
un moment donné entendu parler de ce qu'était le burn-out (syndrome d'épuisement professionnel) et
à quel point cette question de santé publique est présente dans la société contemporaine.
C'est un livre bouleversant, dans lequel des personnages prennent la
parole tour à tour, livrent leur témoignage et parlent de celui qui s'est
immolé devant le Pôle emploi de Nantes en février 2013. Djamal est un immigré
venu en France pour travailler, épouser Nicole et devenir clown.
Alors nous allons découvrir Djamal, le
suivre, et se mettre à l'aimer. Homme de cirque, il lui faudra pourtant
renoncer à sa passion pour gagner sa vie: c'est cette recherche d'emploi, ce
chemin courageux d'un CDD à un autre qui se révèlera être un piège dans une
France gelée.
Les "Djamal", ils (elles) sont nombreux (ses) mais lui n'a pas pu accepter, il a voulu
témoigner, envoyer un message...
disponible à la bibliothèque
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire